Être libre
La liberté, c'est quoi?
Sommes-nous vraiment libres?
Où se trouve cette liberté au fait?
Sommes-nous vraiment libres?
Où se trouve cette liberté au fait?
Pouvoir faire ce qu'on veut quand on veut? Aller où on veut? Être déchargé de toutes responsabilités? Ne devoir de comptes à personne? J'ai cru que c'était de cela dont j'avais besoin. J'ai cru que c'était cela la liberté, mais j'ai réalisé finalement qu'il est impossible, voire utopique de vivre ainsi. Du moment que nous vivons en communauté, chose qui nous est essentielle en tant qu'être humain, il nous incombe toujours une part de responsabilité. Il n'y a pas une seule façon de vivre qui ne demande pas que nous nous investissions le moindrement, ne serait-ce que pour survivre même si on choisissait de vivre en ermite dans le fin fond des bois.
Je ne sais pas d'où me vient cette pensée magique, et ce désir de n'avoir aucune responsabilité. Pourtant, je suis une personne ouverte sur le monde. J'aime faire le bien autour de moi, ce qui implique des efforts et des devoirs.
J'ai finalement compris que ce que je n'aimais pas était le cadre rigide que certaines institutions m'imposaient. L'école fût probablement la première à laquelle j'ai été confrontée, comme la plupart d'entre nous d'ailleurs. Pour ma part, ça ne s'est pas passé durant mon parcours scolaire personnel. Non, car j'étais bonne pour suivre les règles tout de même, et je ne me sentais pas trop malheureuse qu'on m'impose un cadre précis puisque je fonctionnais bien là-dedans, et que j'apprenais assez facilement. C'est plutôt lorsque j'ai dû réfléchir à la manière dont j'avais envie d'instruire d'autres petits êtres que j'ai commencé à revoir nos façons de faire. À ce moment, par contre, j'étais jeune, et je n'avais ni la maturité ni l'audace de remettre en question nos méthodes. J'essayais tant bien que mal de reproduire l'école telle que je la connaissais, mais la pression était beaucoup trop forte. J'ai craqué, et j'ai fait partie de la forte proportion des nouvelles enseignantes décrocheuses en début de carrière. Je comprenais que je pouvais être enseignante tout en gardant ma couleur, en apportant ma touche personnelle, mais je n'ai pas su le faire dans le cadre actuel. On fonctionne aux cloches, on doit être dans une classe toute la journée, dans des écoles désuètes, mal aérées, trop chaudes. Si on veut une belle classe pleine de vie, il faut en mettre du temps et de l'énergie, car ce n'est pas avec nos budgets scolaires qu'il en sera possible. Si on veut sortir, on doit toujours prévoir et avoir des autorisations de toutes sortes. On doit absolument enseigner selon le programme prévu. On laisse bien peu de place pour la spontanéité de nos élèves. Leur créativité peut être facilement éteinte, et ça, je trouve triste, puisque je crois que celle-ci est à la base d'une société en santé, portée sur le désir d'évoluer, et dans laquelle nous avons le droit d'être différent, libre d'être comme on est. Les enfants sont tous curieux et veulent apprendre à la base, et je crois que pour qu'ils deviennent des gens investis dans leur vie, où la confiance de trouver des solutions pour eux-mêmes et pour les autres est toujours présente, il est de notre devoir d'être ouvert, et de leur donner la chance de créer leurs apprentissages.
Je laisse l'école de côté ici même si je pourrais déblatérer bien longtemps sur le sujet. Je reviens à la liberté, la mienne du moins. J'ai eu la possibilité de grandir dans un environnement où on me laissait faire mes choix. Je n'ai pas été obligée d'étudier la science comme certaines familles l'exigent pour leurs enfants. J'ai pu me diriger vers les arts, la danse et le théâtre. J'ai eu beaucoup de plaisir dans ces deux domaines. On me mettait en garde du fait que de vivre des arts pouvait ne pas être facile, et que je devais assumer la très forte possibilité de vivre avec peu d'argent. J'avais du mal avec cette idée d'ailleurs, je souffrais un peu d'insécurité, ce qui explique mon choix d'avoir étudier en enseignement. Toutefois, dès que j'ai commencé dans le domaine, je ne me voyais vraiment pas m'engager dans un travail qui me semblait routinier, dans lequel je devais des comptes à beaucoup trop de personnes à mon goût: les enfants, les parents, la direction, la commission scolaire, les autres enseignants, et moi-même. Oui moi-même, car j'acceptais difficilement l'échec. Pourquoi? Probablement parce que j'avais appris à me comparer aux autres, et que j'aimais être la meilleure. J'ai appris à me comparer aux autres, j'ai appris les standards, les normes, les façons de se comporter. J'ai moins appris à me comparer à moi-même, à voir la beauté de ma propre progression, à comprendre que l'erreur fait partie de l'apprentissage, donc malgré une grande liberté de choix, je ne savais pas quoi en faire, jusqu'à ce que je réalise que des barrières, il en existe énormément dans notre tête de par nos habitudes, notre désir de confort, et les conventions sociales. Une idée arrive dans notre tête et assez rapidement, nous trouvons le moyen de la censurer.
J'ai finalement compris que ce que je n'aimais pas était le cadre rigide que certaines institutions m'imposaient. L'école fût probablement la première à laquelle j'ai été confrontée, comme la plupart d'entre nous d'ailleurs. Pour ma part, ça ne s'est pas passé durant mon parcours scolaire personnel. Non, car j'étais bonne pour suivre les règles tout de même, et je ne me sentais pas trop malheureuse qu'on m'impose un cadre précis puisque je fonctionnais bien là-dedans, et que j'apprenais assez facilement. C'est plutôt lorsque j'ai dû réfléchir à la manière dont j'avais envie d'instruire d'autres petits êtres que j'ai commencé à revoir nos façons de faire. À ce moment, par contre, j'étais jeune, et je n'avais ni la maturité ni l'audace de remettre en question nos méthodes. J'essayais tant bien que mal de reproduire l'école telle que je la connaissais, mais la pression était beaucoup trop forte. J'ai craqué, et j'ai fait partie de la forte proportion des nouvelles enseignantes décrocheuses en début de carrière. Je comprenais que je pouvais être enseignante tout en gardant ma couleur, en apportant ma touche personnelle, mais je n'ai pas su le faire dans le cadre actuel. On fonctionne aux cloches, on doit être dans une classe toute la journée, dans des écoles désuètes, mal aérées, trop chaudes. Si on veut une belle classe pleine de vie, il faut en mettre du temps et de l'énergie, car ce n'est pas avec nos budgets scolaires qu'il en sera possible. Si on veut sortir, on doit toujours prévoir et avoir des autorisations de toutes sortes. On doit absolument enseigner selon le programme prévu. On laisse bien peu de place pour la spontanéité de nos élèves. Leur créativité peut être facilement éteinte, et ça, je trouve triste, puisque je crois que celle-ci est à la base d'une société en santé, portée sur le désir d'évoluer, et dans laquelle nous avons le droit d'être différent, libre d'être comme on est. Les enfants sont tous curieux et veulent apprendre à la base, et je crois que pour qu'ils deviennent des gens investis dans leur vie, où la confiance de trouver des solutions pour eux-mêmes et pour les autres est toujours présente, il est de notre devoir d'être ouvert, et de leur donner la chance de créer leurs apprentissages.
Je laisse l'école de côté ici même si je pourrais déblatérer bien longtemps sur le sujet. Je reviens à la liberté, la mienne du moins. J'ai eu la possibilité de grandir dans un environnement où on me laissait faire mes choix. Je n'ai pas été obligée d'étudier la science comme certaines familles l'exigent pour leurs enfants. J'ai pu me diriger vers les arts, la danse et le théâtre. J'ai eu beaucoup de plaisir dans ces deux domaines. On me mettait en garde du fait que de vivre des arts pouvait ne pas être facile, et que je devais assumer la très forte possibilité de vivre avec peu d'argent. J'avais du mal avec cette idée d'ailleurs, je souffrais un peu d'insécurité, ce qui explique mon choix d'avoir étudier en enseignement. Toutefois, dès que j'ai commencé dans le domaine, je ne me voyais vraiment pas m'engager dans un travail qui me semblait routinier, dans lequel je devais des comptes à beaucoup trop de personnes à mon goût: les enfants, les parents, la direction, la commission scolaire, les autres enseignants, et moi-même. Oui moi-même, car j'acceptais difficilement l'échec. Pourquoi? Probablement parce que j'avais appris à me comparer aux autres, et que j'aimais être la meilleure. J'ai appris à me comparer aux autres, j'ai appris les standards, les normes, les façons de se comporter. J'ai moins appris à me comparer à moi-même, à voir la beauté de ma propre progression, à comprendre que l'erreur fait partie de l'apprentissage, donc malgré une grande liberté de choix, je ne savais pas quoi en faire, jusqu'à ce que je réalise que des barrières, il en existe énormément dans notre tête de par nos habitudes, notre désir de confort, et les conventions sociales. Une idée arrive dans notre tête et assez rapidement, nous trouvons le moyen de la censurer.
Nous sommes entourés de gens qui souhaitent contrôler, gens qui préféreraient que nous ne sortions pas du cadre. Il y a des gens qui veulent que tout fonctionne comme ils en ont toujours eu l'habitude, et qui tenteront de vous mettre des bâtons dans les roues, même inconsciemment. Ça devient très difficile de sortir de ce cadre lorsque nous avons intériorisé les règles dès notre plus jeune âge.
Intériorisé. Voilà le mot clé pour moi. Dès que j'ai compris cela, que le manque de liberté, je l'ai intériorisé, je peux aller travailleur sur cet intérieur, ce qui se passe dans ma tête, et transformer ce qui se passera ensuite dans ma vie. J'ai compris qu'il s'agit de perceptions, et j'ai pu jouer avec ces dernières. Je peux regarder la vie d'une manière, et d'une autre, et encore d'une autre, sans arrêt, jusqu'à ce que celle que je choisisse me convienne. Je suis libre de choisir ma perception des choses. Pour ma part, j'ai eu la magnifique chance de naître dans un lieu géographique où j'ai une panoplie de choix sans avoir la crainte de me faire attaquer, mutiler et autres violences innommables. J'ai décidé de sauter sur cette chance inouïe, et de prendre les grands moyens pour me pousser à faire les choix de mon coeur. Comme ma grand-mère Diane le disait: «Respecte ton voisin, sois polie et gentille avec tous, mais fou-toi de ce qu'ils pensent». Merci grande dame, merci papa aussi de m'avoir transmis un peu d'elle à travers toi.
En mot de fin, j'ai envie de dire: sois toi-même, et tu irradieras le bien-être. C'est ainsi que tu contribueras avec le meilleur de la personne que tu es. C'est ainsi que chacun d'entre nous pourra contribuer au restant du monde selon moi. De mon côté, je n'ai jamais été aussi heureuse que depuis que j'ai choisi le bonheur dans ma tête, ainsi que les choses simples. J'ai l'impression qu'on m'apprécie davantage maintenant aussi, que les gens ont plus envie d'être à mes côtés. Ça fait du bien, et c'est une roue sans fin maintenant.
Photo prise par Gwendal Lemarchand. Plus haut: dessins d'enfants que je garderai anonymes. |
La fille qui va... jongler avec les perceptions.
Éloïk
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